L’effet domino et les compétences en coaching

Publié le : 2016-12-14 à 11:00. Par : Nadine Fortin, PCC, P.Eng., PMP
Effet domino des compétences en coaching Les onze (11) compétences essentielles définies par l’International Coach Federation ont été développées pour soutenir une meilleure compréhension des habiletés et approches utilisées en coaching de nos jours. Ces compétences servent également de points de repère pour les coachs professionnels dans leur développement continu.

Bien que l’on puisse travailler chaque compétence de façon individuelle, vient un moment où elles s’influencent entre elles. Par exemple, on peut « savoir écouter », c’est-à-dire bien entendre, focaliser sur ce que le client dit ou ne dit pas, et en comprendre la signification selon le contexte du client et sa façon de s’exprimer. C’est toutefois la présence du coach qui favorisera l’écoute de son intuition, prendre des risques et saisir les « instants de coaching ». Et c’est l’aptitude à poser des questions d’impact qui permettra d’explorer les subtilités dans les mots, la voix, et même les variations d’énergie du client.

Cette interdépendance entre les compétences est si puissante qu’un coach peut même perdre tous ses moyens lors d’une séance de coaching. Imaginez, par exemple, le scénario suivant : un client dévoile à son coach quelque chose d’inattendu et qui suscite chez le coach une forte émotion. Bien que le coach ait utilisé dans le passé des moyens de se ressaisir, la situation actuelle le laisse sans mot. Il ne sait plus quelle question poser ou quelle rétroaction donner. Il cherche quoi dire et son esprit se met à tourner dans tous les sens, au point qu’il en a le vertige et le souffle coupé. Il perd le sens du moment présent et devient déconnecté de son client. Pendant ce temps, le client continue de parler et le coach ne s’en rend même pas compte. Sur quoi travaillait-on déjà ? (Si ça vous paraît extrême, en tant que coach-mentor et superviseur de coachs d’expérience, j’ai pu observer ce phénomène à quelques reprises.)

On pourrait débattre quelle compétence a fait défaut en premier, alors qu’elles sont si intimement liées, qu’elles tombent presque toutes en même temps.

On peut également se demander par où commencer pour revenir à la séance et se reconnecter au client. Chaque situation aura sans doute sa réponse, et justement, cette réponse mettra en évidence l’interdépendance entre les compétences. J’ai tendance à croire que « reconnecter » la relation avec mon client est primordial (compétences 3 et 4), et que revenir aux assises (compétence 2) me permettra de recadrer le dialogue. Ce sont souvent les compétences qui ont un effet domino dans mes entretiens de coaching.

Et vous ?